Vous connaissez déjà ce terme de burn out bien souvent associé au monde professionnel. Mais il existe également le burn out parental ou familial qui n’est pas à prendre à la légère et peut amener à la dépression s’il n’est pas pris au sérieux.
On parle d’épuisement parental lorsqu’un parent a le sentiment qu’il n’existe plus en tant que personne, qu’il n’y a plus de séparation entre lui et son quotidien.
Le burn out parental peut arriver à n’importe quel moment de la vie de famille et il est souvent la conséquence d’une trop grande volonté de perfection. On vend une maternité comme un monde merveilleux, un paradis où les parents sont heureux, épanouis et complètement accomplis suite à la naissance de son « mini-lui ». Mais la réalité d’être parent n’est pas utopique et c’est ainsi que les parents culpabilisent et n’osent aborder et parler de leur mal être.
Être parent n’est pas toujours facile, c’est fatigant, ça s’apprend et on se donne corps et âme pour devenir un parent modèle. Mais est-ce que cet idéal s’atteint ?
On s’épuise surtout à courir après cet idéal, ce fantasme de parent parfait.
En cherchant toujours à s’approcher de cela, on en oublie de déléguer et d’être moins exigeant dans nos différentes tâches mais aussi et surtout envers nous-même.
On se sent alors submergé, dépassé et dans l’incapacité de réaliser toutes nos obligations. Les ressources ont été complètement épuisées qu’elles soient physiques, émotionnelles ou psychologiques.
Lorsque l’on bascule dans cet épuisement, on devient très irritable et on manque de patience. L’agressivité s’installe souvent progressivement envers l’entourage et son/ses propre(s) enfant(s). Arrive ensuite le détachement émotionnel, mécanisme de survie, pour garder les dernières ressources disponibles.
Le parent prend conscience du fossé entre son idéal et la réalité qu’il perçoit.
Comme dirait Violaine Guéritault dans un article que j’ai pu lire sur le sujet « tous ses rêves de super [parent] s’effondrent. [Il] se sent en situation d’échec personnel ».
Un parent parfait, ça n’existe pas. Il faut savoir déléguer, prendre du temps pour soi sans culpabiliser. On en n’est pas mauvais pour autant. Et surtout il ne faut pas hésiter à en parler, à échanger pour essayer de comprendre pourquoi on en est arrivé là.
Le stress, associé à la fatigue amène progressivement au burn out en fonction de leur niveau, de la fréquence et de la durée. Il est accentué par une perte de confiance en soi, l’absence de reconnaissance et de soutien.
Ce mythe du parent parfait bloque le dialogue et les échanges sincères sur les difficultés de la vie de famille. Tout est toujours enrobé, sur un petit nuage sans avouer de manière sérieuse les difficultés rencontrées.
Le burn out se traduit par différents symptômes comme l’épuisement physique, des troubles du sommeil, l’hypersensibilité, l’état dépressif, une irritabilité, un repli sur soi…
L’idéal serait de changer les mentalités afin de pouvoir échanger librement de nos difficultés, de nos doutes et trouver le soutien et l’aide nécessaire pour avancer et se sortir de cet épuisement. Être parent, c’est avoir plusieurs emplois à plein temps qui se succèdent et s’enchainent.
Le meilleur traitement reste donc le dialogue. Vous pouvez le trouver auprès de professionnels, de certaines structures spécialisées ou même des PMI, les réseaux sociaux se développent aussi pour échanger et se soutenir.
Cependant, rien ne vaut une belle conversation à l’ancienne, en contact direct avec un proche de confiance. Vous vous rendrez vite compte que cet épuisement parental est bien réel, reconnu et que vous n’êtes pas seul à le vivre.
NB : vous avez remarqué que tout le long de l’article, je parle d’épuisement parental. Et oui, il n’est pas que maternel comme on l’entend couramment. Le papa aussi peut être sujet à l’épuisement parental et il est même plus difficilement détectable car nous en parlons moins. Alors, prenez soin de vous (les parents) et la vie de famille suivra sans perfection aucune mais avec un débordement d’amour !
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